En effet, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, neuropathie optique ischémique, convulsions mais aussi réactions cutanées graves telles que pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), etc. : autant d’effets indésirables qui peuvent se produire après utilisation de médicaments contenant de la pseudoéphédrine. A ces risques connus viennent d’être ajoutés le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (PRES), le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (RCVS). Tous ces effets indésirables sont susceptibles d’apparaître chez des patients sans facteur de risque ni antécédent médical, quelles que soient la dose et la durée du traitement par pseudoéphédrine. L’ANSM réitère leur recommandation de ne pas utiliser ces médicaments de confort au regard des risques graves encourus, bien que faibles en fréquence. Le rhume guérit spontanément en 7 à 10 jours sans médicaments.
S’ils ont recours à ces médicaments, conseillez à vos patients des solutions alternatives non médicamenteuses.
En cas d’apparition d’un effet indésirable de type PRES ou RCVS, avertissez vos patients de la nécessité d’arrêter immédiatement ces médicaments et orientez-les vers un médecin.
Quels conseils pour aider vos patients à soulager leurs symptômes en cas de rhume ?
- Humidifier l’intérieur du nez avec des solutions de lavage adaptées : sérum physiologique, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer…
- Boire suffisamment
- Dormir la tête surélevée
- Maintenir une atmosphère fraîche (18-20°C) et aérer régulièrement les pièces
- Appliquer les gestes barrière :
- Lavage des mains
- Utilisation de mouchoirs à usage unique
- Port d’un masque jetable
Attention
L’utilisation simultanée de comprimés contenant de la pseudoéphédrine (vasoconstricteur oral) et d’un spray nasal contenant d’autres molécules vasoconstrictrices : oxymétazoline, éphédrine, naphazoline, tuaminoheptane (vasoconstricteur à usage local) est un facteur de risque supplémentaire d’effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires.