DGS-Urgent n°20 : Possibilité de prescription de nirsevimab dans le cadre de prévention des bronchiolites à VRS (sous réserve de l’avis favorable de l’HAS).

Un anticorps monoclonal neutralisant (le palivizumab, Synagis®) est utilisé depuis de nombreuses années (AMM en 1999) pour prévenir les formes graves d’infections à virus respiratoire syncitial (VRS) chez les prématurés et les nourrissons à haut risque.

Depuis fin 2022, un deuxième anticorps monoclonal neutralisant dirigé contre le VRS (immunisation passive), le nirsevimab (Beyfortus®) dispose d’une AMM européenne dans une indication plus large : la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez tous les nouveau-nés et les nourrissons pendant leur première saison de circulation du VRS (Beyfortus | European Medicines Agency (europa.eu)).

Sous réserve d’un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS)
attendu cet été, cet anticorps sera disponible en septembre prochain et pourrait permettre d’étendre la prévention des formes graves de la bronchiolite à VRS, via une seule injection, à l’ensemble des enfants vivant leur première saison de circulation du VRS. Les patients concernés au sein de votre patientèle vous seront confirmés à réception de l’avis de la HAS.

Chaque année 2 à 3% des nourrissons de moins d’un an sont hospitalisés pour une bronchiolite avec environ 45 000 hospitalisations associées au VRS en moyenne par année de 2010 à 2018, dont 69 % chez les enfants de moins d’un an. Plus largement, la bronchiolite touche chaque hiver près de 30% des nourrissons de moins de 2 ans, soit environ 480 000 cas par an, et le VRS est responsable de la majorité des bronchiolites.




Pour en savoir plus :  

Le médicament est disponible sous forme de suspension injectable en seringue pré-remplie (https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/beyfortus-epar-product-information_fr.pdf). La dose recommandée est de 50 mg pour les enfants pesant moins de 5 kg et de 100 mg pour les enfants pesant 5 kg ou plus, via une injection intramusculaire unique.  Si l’avis de la HAS est favorable, les PUI et les pharmacies officines pourront commander le traitement mis à disposition par l’état, sans facturation aux patients, à partir de septembre 2023.